Les jeunes, faudrait voir à ce qu’ils se bougent. C’est ce que chantent les Enfoirés dans leur dernier clip vidéo, Toute la Vie, suscitant colère et moquerie sur la Toile. Les critiques pleuvent, dénonçant le ton qualifié de «paternaliste» ou «donneur de leçon». Au point d’obliger Jean-Jacques Goldman, auteur de la chanson, à sortir de son silence médiatique vendredi, pour défendre son texte. «C’est une chanson dans laquelle des adolescents reprochent aux générations qui les ont précédés l’état du monde qu’ils leur laissent: pollution, chômage, violence, dette, misère… Les Enfoirés jouent le rôle des adultes qui leur répondent comme trop souvent en se dédouanant et avec mauvaise foi, mais en espérant qu’ils feront mieux», écrit-il dans une lettre ouverte.

Goldman pourra toujours aller s’expliquer aux Rencontres de l’engagement professionnel, le 8 avril à Bagnolet (93). L’association Astrees, qui réunit ce jour-là des dirigeants d’entreprises et des jeunes de moins de 30 ans, a opportunément réagi au clip, invitant tous les Enfoirés à venir rencontrer une «tout autre jeunesse que celle qu’ils dépeignent, une jeunesse qui n’a attendu personne pour «se bouger»!»